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Tortue
luth Dermochelys coriacea : la plus grosse tortue
du monde, sa dossière en cuir peut mesurer en longueur courbée
jusqu’à plus de 180 cm. Elle se nourrit principalement de méduses
et son poids peut atteindre 950 kg. Espèce
menacée d’extinction (liste rouge IUCN). Elle est présente
sur les plages de la réserve toute l’année, mais sa présence devient
intéressante durant la grande saison de ponte, entre avril (plus
de 700 pontes) et juillet, avec un pic au mois de mai (plus de
1500 pontes).
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Tortue
verte Chelonia mydas : la plus grande des tortues
marines à carapace à écailles du monde. Carapace formée de plaques
cornées, pouvant atteindre 120 cm de long. Son poids peut atteindre
300 kg. Carnivores dans leur jeunesse, les adultes sont herbivores.
Espèce menacée (liste rouge IUCN).
Sa présence régulière pour la ponte sur les plages de la réserve
s’échelonne entre les mois de mars (plus de 250 pontes) et mai.
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Tortue
olivâtre Lepidochelys olivacea : la plus petite
tortue marine du monde, sa carapace à écailles mesure jusqu’à
80 cm. Son poids moyen est de 45 kg. Omnivore, son régime alimentaire
est composé de méduses, mollusques, crustacés, oursins ou poissons.
Espèce menacée (liste rouge IUCN).
Bien que la plus fréquente au monde, elle est peu fréquente dans
l’Atlantique Ouest et vient pondre sur les plages de la réserve
principalement en juillet, mais monte peu sur la plage de Yalimapo
(une dizaine de pontes).
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Historique
Le
suivi de la population des tortues marines sur le site de la Réserve
a débuté il y a 30 ans. En 1971 Jaques Fretey prépare
un diplôme sur les chéloniens de Guyane et organise
à partir de 1978 des "campagnes tortues marines"
pendant lesquelles des bénévoles patrouillent sur
les plages, comptent et marquent les tortues femelles.
Les
campagnes "Kawana" comencent en 1985 avec 33 personnes
et un financement assuré par Greenpeace-France. Le nombre
d'éco-volontaires variera d'une saison à l'autre
pour atteindre une année un maximum de 120 personnes pour
10 camps répartis de Yalimapo à la plage de Malmanoury
. Le financement est alors en grande partie assuré par
Greenpeace international et Greenpeace-Allemagne. Puis à
l'arrêt des financements vers 1990, le relais sera repris
par le WWF France.
Les
campagnes Kawana organisées par la WWF ont perduré
jusqu'en 2000.
Les
actions de Greenpeace et du WWF ont permis de faire prendre conscience
aux institutions et en particulier au Ministère chargé
de l'environnement de la nécessité d'agir sur ce
territoire. La création de la Réserve résulte
de cette détermination et persévérance des
naturalistes et conservationnistes convaincus. Actuellement, les
actions de suivis et de protection des tortues marines sont partagées
entre différentes structures.
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Muriel
Sabayo, animatrice à la Réserve près d'une
Tortue luth
Tortue
verte
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Le
fond mondial pour la nature
Le
WWF intervient en Guyane depuis plus de 20 ans, en collaboration
avec les acteurs locaux pour la protection des tortues marines
du département. Grâce à leurs actions, il
y a eu de la part des institutions une prise de consience de
l'importance de la protection des tortues marines et la Réserve
naturelle a pu être créée.
En
2001, le WWF a mis en place un programme régional de
protection des tortues marines entre les trois Guyanes (Guyana,
Surinam et Guyane) avec une volonté de standardiser certaines
activités sur les trois pays.
Depuis
2001, le WWF ne coordonne plus les suivis des tortues sur la
plage de Yalimapo. L'effort de présence du WWF peut varier
selon les années, en fonction des actions des différents
partenaires.
Chaque année, des personnes des villages d'Awala-Yalimapo
ou de Mana sont embauchées pour réaliser les comptages
et marquages des tortues luth, aux côtés des bénévoles.
Pour la plupart, les mêmes personnes sont recrutées
chaque année au moment de la saison des pontes, et ont
ainsi acquis des compétences en la matière.
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